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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/582

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Christ, voyant que les Pharisiens voulaient Le faire mourir, leur disait: « Le démon est votre père, et vous êtes de lui. »[1]

Outre ce que nous venons de dire et toutes les raisons que nous avons apportées pour faire détester ce crime, nos Saints Livres nous proposent encore contre lui plusieurs remèdes d’une grande efficacité.

Le premier, et le meilleur de tous, est l’exemple de Notre-Seigneur Jésus-Christ, que nous devons faire en sorte d’imiter. Lui qui ne pouvait pas même être soupçonné du moindre péché, Lui, (l’innocence même), après avoir été indignement battu de verges, couronné d’épines et cloué à une croix, laisse tomber de ses lèvres cette prière si pleine de Charité: « mon Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font, »[2] bien que[3] son sang répandu parlât déjà, au témoignage de l’Apôtre, plus éloquemment que celui d’Abel.

L’Ecclésiastique nous propose un autre remède. C’est la pensée de la mort et du jugement. « Souvenez-vous de vos fins dernières, dit-il, et jamais vous ne pécherez. »[4] En d’autres termes, pensez souvent, ou mieux ayez sans cesse dans la pensée que vous devez mourir bientôt. Et comme alors il sera très désirable et même très nécessaire pour vous d’obtenir la très grande miséricorde de Dieu, vous devez dès maintenant et toujours vous remettre sous les yeux cette miséricorde dont vous avez tant besoin. C’est le moyen d’éteindre dans votre âme ce feu infernal de la haine et de la vengeance. Rien n’est plus propre en effet à vous faire obtenir la divine miséricorde que l’oubli des injures et l’amour

  1. Joan., 8, 44.
  2. Luc., 23, 24.
  3. Hebr., 12, 24.
  4. Eccl., 7, 40.