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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/584

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Commençons d’abord par ce qui est défendu.

I. — DE L’ADULTÈRE

L’adultère est la violation du droit le plus sacré qui unit par serment inviolable les Epoux l’un à l’autre. L’Epoux qui manquerait de fidélité à son Epouse commettrait une faute très grave ; quiconque libre pécherait avec une personne non libre, se rendrait gravement coupable aux yeux de Dieu.

Selon Saint Ambroise et Saint Augustin, ce Commandement porté contre l’adultère s’étend à tout ce qui est déshonnête et impur. Et nos Saints Livres, ceux de l’Ancien, comme ceux du nouveau testament, ne nous permettent pas d’être d’un avis différent. Ainsi, outre l’adultère, d’autres genres de libertinage sont encore punis dans Moise. La Genèse nous rapporte un jugement de Juda contre sa belle-fille,[1] et le Deutéronome défend positivement qu’aucune des filles d’Israël ne se livre au mal.[2] Tobie faisait cette exhortation à son fils: « Gardez-vous, ô mon fils, de toute impudicité »[3] ; et l’Ecclésiastique nous dit: « Rougissez de jeter les yeux sur une femme de mauvaise vie. »[4]

Dans l’Evangile, Notre-Seigneur Jésus-Christ nous assure « que du cœur sortent les adultères et les intentions mauvaises qui rendent l’homme coupable. »[5] Quant à Saint Paul, c’est dans une foule de passages, et dans les termes les plus sévères, qu’il flétrit ce péché. Ici il dit: « La volonté de Dieu est que vous soyez saints et que vous évitiez l’impudicité »[6] ; là « Fuyez ce vice »[7] ; ailleurs « Evitez les impudiques »[8] ; puis « Qu’on n’entende

  1. Genes., 38, 24.
  2. Deut., 23, 17.
  3. Tob., 4, 13.
  4. Eccl., 41, 25.
  5. Matth., 15, 19.
  6. 1 Thess., 4, 3.
  7. 1 Cor., 6, 18.
  8. 1 Cor., 5, 9.