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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/585

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pas même parler parmi vous de ce péché, ni d’impureté de quelque sorte, ni d’avarice »[1] ; puis encore: « ni les impudiques, ni les adultères, ni les efféminés, ni les abominables ne seront héritiers du Royaume de Dieu. »[2]

La principale raison pour laquelle l’adultère est expressément défendu dans ce Commandement, c’est que, outre la turpitude qui lui est commune avec toutes les autres espèces d’impuretés, il est en même temps un acte d’injustice flagrante non seulement contre le prochain, mais même contre la société civile. Il est certain d’ailleurs que celui qui ne sait pas s’abstenir des autres péchés d’impureté sera bien vite entraîné jusqu’à l’adultère.

Il est donc facile de comprendre qu’en défendant l’adultère, Dieu a défendu en même temps toute sorte d’impureté, capable de souiller le corps. De plus le libertinage intérieur du cœur est également défendu, car cette Loi est essentiellement spirituelle. nous en avons la preuve dans ces paroles de Notre-Seigneur Jésus-Christ: « Vous savez qu’il a été dit aux Anciens: vous ne serez point adultères ; mais Moi Je vous dis que quiconque regarde une femme avec une intention mauvaise, a déjà commis t’adultère dans son cœur. »[3]

Voilà ce qu’il nous a semblé que le Pasteur pouvait dire en public sur cette matière, en y ajoutant toutefois ce que le Saint Concile de Trente[4] a décrété contre les adultères, et contre ceux qui s’exposent à vivre dans l’habitude du mal et des fréquentations mauvaises. Il laissera de côté toutes les autres variétés de péchés contre ce Commandement, pour n’en parler qu’en particulier, et encore, selon que les circonstances

  1. Eph., 5, 3.
  2. 1 Cor., 6, 9.
  3. Matth., 5, 27, 28.
  4. Sess., 24, c. 28.