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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/589

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Le Pasteur fera bien de les rassembler et de les raconter aux Fidèles, pour les détourner de plus en plus de ces excès abominables. Ainsi furent détruits les habitants de Sodome et des villes voisines, les israélites qui avaient péché avec les filles de Moab dans le désert, et les Benjamites.

Et même ceux qui échappent à la mort, n’échappent ni aux douleurs, ni aux tourments cruels dont ils sont souvent la victime. Ils sont punis du plus terrible des châtiments, l’aveuglement de l’esprit. Dès lors ils ne tiennent plus compte de rien. Dieu, réputation, dignité, enfants, eux-mêmes, tout est oublié. Ils deviennent ainsi tellement pervers et incapables, qu’on, ne peut leur confier rien d’important, et qu’ils ne sont plus guère propres à aucune fonction sérieuse. L’exemple de David et de Salomon nous le prouve bien. Le premier, après son adultère, se trouva tout à coup si différent de lui-même, que de très doux qu’il était, il devint cruel et barbare, et qu’il fit exposer à une mort certaine un de ses plus zélés serviteurs, le fidèle Urie. Le second, livré tout entier à ses honteuses passions, en vint à cet excès d’abandonner sa religion et d’adorer les faux dieux. tant il est vrai que ce péché, comme dit le Prophète Osée, « emporte le cœur de l’homme, »[1] et le plus souvent même, « le rend aveugle ».

IV. — AUTRES REMÈDES CONTRE L’IMPURETÉ

Venons maintenant aux remèdes qui sont du domaine de l’action.

Le premier est de fuir l’oisiveté. C’est en s’énervant dans ce vice, comme dit Ezéchiel,[2] que les Sodomites se précipitèrent dans les

  1. Os., 4, 11.
  2. Ezech., 16, 49.