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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/598

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Il y a encore vol évident, lorsque des ouvriers et des artisans n’ont pas travaillé d’une manière suffisante et comme ils le devaient, et que néanmoins ils exigent leur salaire en entier. Il faut dire la même chose des serviteurs et des gardiens infidèles. Et même ces sortes de voleurs sont beaucoup plus condamnables que les autres, car les clés défendent au moins contre les voleurs ordinaires, tandis qu’il n’y a rien de caché, ni de fermé pour le voleur domestique.

Sont aussi probablement coupables de vol, ceux qui par des discours pleins de dissimulation et d’artifice, ou par une feinte pauvreté, parviennent à extorquer de l’argent ; et même leur faute est d’autant plus grave qu’ils joignent le mensonge au vol.

Enfin il faut mettre aussi au nombre des voleurs ceux qui, étant payés pour remplir quelque fonction particulière ou publique, n’y donnent que peu ou point de temps, négligent leur charge, mais n’oublient point d’en toucher les profits et les émoluments.

Il existe une multitude d’autres manières de voler. toutes viennent de l’avarice si ingénieuse à découvrir les moyens d’avoir de l’argent. II serait trop long, et même presque impossible, comme nous l’avons dit, d’en faire l’énumération.

IV. — DE LA RAPINE

La rapine est la seconde espèce de vol. Mais avant de l’expliquer aux Fidèles, il importe grandement que le Pasteur leur rappelle ces paroles de l’Apôtre: « Ceux qui veulent devenir riches tombent dans la tentation et dans le piège du démon. »[1] Qu’il ne laisse jamais non plu:

  1. 1 Tim., 6, 9.