Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/601

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ravisseurs, ou hommes de rapine, ceux qui dans une disette accaparent le blé, et sont cause que la vie devient chère et très dure. Il en est de même pour toutes les autres choses nécessaires à la nourriture et à la subsistance. C’est sur eux que tombe la malédiction de Salomon: « Quiconque cache le blé, sera maudit du peuple. »[1] Les Pasteurs ne craindront point de les avertir du mal énorme qu’ils font, de les reprendre sans ménagement, et de mettre sous leurs yeux tous les châtiments réservés à de pareils crimes.

Voilà ce que le septième Commandement nous défend. Venons maintenant à ce qu’il nous ordonne.

V. — DE LA RESTITUTION

La première chose que ce Commandement nous ordonne, c’est la restitution. [Rappelons-nous le mot de Saint Augustin]: « Point de rémission du péché, sans la restitution de l’objet volé. » Et comme l’obligation de restituer n’atteint pas seulement celui qui a perpétré le vol [de ses propres mains], mais encore tous ceux qui y ont participé de quelque manière que ce soit, il est nécessaire que les Pasteurs enseignent clairement comment on peut tremper dans le vol et la rapine, afin qu’on sache bien quelles sont les personnes qui ne peuvent se soustraire à cette loi de la satisfaction et de la restitution.

Nous nous trouvons ici en face de plusieurs catégories.

La première comprend ceux qui commandent expressément de voler. Ceux-là non seulement sont les complices et les auteurs du vol, mais à vrai dire, ils sont plus coupables que tous les autres.

  1. Prov., 11, 26.