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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/617

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nombre de conseillers de Saül qui s’efforçaient de le détacher de David, et l’animaient contre lui.

III. — LA FLATTERIE, LE MENSONGE ET LA DISSIMULATION

Nous trouvons encore, parmi ceux qui pèchent contre ce huitième Commandement, les flatteurs, les adulateurs qui, par des complaisances et des louanges hypocrites, cherchent à s’insinuer dans l’esprit et le cœur de ceux dont ils attendent la faveur, de l’argent et des honneurs. Vils complaisants qui appellent, comme le dit le Prophète, « mal ce qui est bien, et bien ce qui est mal ».[1] Tristes gens que David nous avertit d’éloigner et de chasser de notre société, lorsqu’il nous dit: « que le juste me reprenne par charité et qu’il me corrige, mais que le pécheur ne répande point ses parfums sur ma tête ! »[2] encore que les flatteurs dont nous parlons ne disent point de mal de leur prochain, ils ne laissent pas de lui être très nuisibles, puisque, en le louant jusque dans ses fautes, ils sont cause qu’il persévère dans le mal, jusqu’à la fin de sa vie.

La flatterie, ou l’adulation la plus coupable en ce genre, est celle qui n’a en vue que le malheur et la ruine des autres. Ainsi Saül, pour exposer David à la fureur et au glaive des Philistins, c’est-à-dire selon lui, pour l’envoyer a une mort certaine, le flattait par ces belles paroles: « Voici Mérob ma fille aînée ; je vous la donnerai comme épouse. Soyez seulement homme de cœur, et combattez les combats du Seigneur ! »[3] Ainsi les Juifs pour surprendre Notre-Seigneur dans ses paroles Lui disaient insidieusement: «

  1. Is., 5, 20.
  2. Psal., 140, 5.
  3. Is., Reg., 18, 77.