Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/637

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de bon cœur et même avec joie notre indigence. D’ailleurs, si nous nous dépouillons charitablement de ce qui nous appartient, nous aurons bientôt éteint en nous le désir de ce qui ne nous appartient pas.

Ajoutons que le Pasteur trouvera facilement, soit dans l’Ecriture Sainte, soit dans les Pères tout ce que l’on peut dire au peuple sur l’éloge de la pauvreté et sur le mépris des richesses.

Cette Loi nous ordonne également de désirer de tout notre cœur et avec la plus vive ardeur l’accomplissement, non de nos propres vœux, mais de la volonté de Dieu, ainsi qu’il est dit dans l’Oraison Dominicale. Or la volonté de Dieu, c’est que nous travaillions d’une manière toute particulière à devenir des saints ; que nous conservions la sincérité du cœur, avec une pureté parfaite ; que nous nous exercions à ces œuvres de l’esprit, qui sont contraires à celles des sens ; qu’après avoir dompté nos appétits, nous suivions toujours le droit chemin en toutes choses, avec la lumière et le jugement de la saine raison ; et que enfin, nous sachions réprimer vigoureusement tout sentiment qui pourrait devenir une occasion funeste pour nos convoitises et nos passions.

Or, pour éteindre cette ardeur des passions, il nous sera très utile de considérer attentivement les inconvénients qui en sont la suite.

Le premier de ces inconvénients, c’est que, si nous obéissons à nos convoitises déréglées, le péché dominera dans notre âme, avec toute sa puissance et toute sa tyrannie. Voilà pourquoi l’Apôtre nous fait cette recommandation: « Que le péché ne règne point dans votre corps mortel, en sorte que vous obéissiez à ses mauvais désirs. »[1]

  1. Rom., 6, 12.