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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/638

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De même, en effet, qu’en résistant aux passions, on détruit la force du péché, de même en y succombant, on chasse le Seigneur de son royaume, pour installer le péché à sa place.

Le second inconvénient, c’est que la concupiscence est comme une source intarissable qui donne naissance à tous les autres péchés, ainsi que nous l’enseigne l’Apôtre Saint Jacques;[1] et Saint Jean dit de son côté: « Tout ce qui est dans le monde, est concupiscence de la chair, concupiscence des yeux, et orgueil de la vie. »[2]

Le troisième, c’est que les passions mauvaises obscurcissent la raison et faussent le jugement. Les hommes sont aveuglés par les ténèbres de la convoitise, dès lors, tout ce qu’ils désirent devient pour eux honnête et parfait.

Enfin, cette même convoitise étouffe en nous la parole que Dieu Lui-même — ce grand cultivateur -- a déposée dans nos âmes. « Le grain semé dans les épinces, dit Saint Marc, est la figure de ceux qui entendent la parole et qui la laissent étouffer par les maux de la vie, par l’illusion des richesses, et par tous les effets des passions ; ce qui fait qu’elle ne porte aucun fruit. »

VII. — QUI SONT CEUX QUI PÈCHENT CONTRE CES DEUX COMMANDEMENTS

Le Pasteur ne manquera pas de dire, en terminant cette explication, qui sont ceux qui ont le plus à lutter contre leurs convoitises criminelles, et que par conséquent il doit exhorter le plus à observer ce précepte.

Ce sont ceux qui se plaisent à des divertissements indécents, ou qui se livrent sans modération aux jeux même permis ; les marchands, qui désirent la disette, ou la cherté des marchandises,

  1. Jac., 1, 14.
  2. Joan., 2, 15.