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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/643

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le détail dans les Saint Pères, lorsqu’ils auront à les expliquer aux Fidèles. Pour nous, nous nous sommes bornés à en choisir quelques-uns qui nous ont paru convenir aux besoins des temps présents.

Le premier fruit que nous retirons de la Prière, c’est que notre Prière honore Dieu, car elle est un Acte de religion que les Saintes Lettres comparent à un parfum. « Que ma Prière s’élève vers Vous, dit le Prophète, comme la fumée de l’encens ! »[1] en priant, nous reconnaissons que nous dépendons de Dieu, nous confessons et proclamons qu’Il est l’Auteur de tous les biens, nous n’espérons qu’en Lui, et nous Le regardons comme le seul refuge et l’unique soutien de notre existence présente et de notre vie future. Du reste, ce fruit de la Prière est clairement marqué dans ces paroles: « Invoquez-moi au jour de la tribulation, Je vous en tirerai, et vous M’honorerez ! »[2]

Un second fruit de la Prière, — fruit infiniment avantageux et consolant, et qu’on en retire lorsque Dieu l’exauce — c’est qu’elle ouvre le ciel dont elle est la clef, selon Saint Augustin. « La Prière monte, dit-il, et la miséricorde divine descend. Si basse que soit la terre, si élevé que soit le ciel, Dieu entend néanmoins la parole de l’homme. »[3]

La Prière est d’une vertu et d’une utilité si grandes, que par elle nous obtenons la plénitude des dons célestes. C’est à cause de nos Prières que Dieu nous donne l’Esprit Saint pour guide et pour appui. Par elle encore nous conservons la pureté de notre Foi, nous écartons les dangers, nous évitons les peines, nous sommes protégés de Dieu dans la tentation et

  1. Psal., 140, 2.
  2. Psal., 19.
  3. Serm., 15, 226, de Tempore.