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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/644

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nous triomphons du démon. En un mot, la Prière est la source des joies les plus pures. C’est pourquoi Notre-Seigneur disait: « Demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite. »[1]

D’ailleurs, il n’est pas possible de douter un seul instant que Dieu dans sa Bonté ne réponde et ne se rende à l’appel de la Prière. nous en trouvons la preuve en maints endroits de nos Saints Livres. Et comme ces textes sont sous la main de tous, nous nous bornerons à citer les paroles suivantes d’Isaïe: « Alors vous invoquerez, dit-il, et le Seigneur vous exaucera: vous crierez, et le Seigneur dira: Me voici ! »[2] Et ailleurs: « avant qu’ils ne crient, Je les entendrai ; ils parleront encore, que déjà Je les aurai exaucés »[3] Quant aux exemples de ceux qui ont obtenu de Dieu ce qu’ils demandaient, ils sont si nombreux et si connus que nous n’avons pas besoin de les rapporter ici.

Il arrive quelquefois cependant que nous n’obtenons pas de Dieu ce que nous Lui demandons. C’est vrai. Mais Dieu n’en veut pas moins notre bien. Ou Il nous accorde des grâces plus grandes et plus précieuses que celles que nous sollicitons, ou l’objet de notre Prière n’est ni nécessaire ni utile, ou peut-être même, si Dieu nous l’avait accordé, il nous serait devenu funeste et nuisible. « Car, dit Saint Augustin, il y a des choses que Dieu refuse dans sa bonté et qu’Il accorde dans sa colère. »[4] D’autres fois aussi notre Prière est si tiède et si nonchalante que nous ne pensons pas même à ce que nous disons. Cependant la Prière est l’élévation de notre âme vers Dieu. Mais si, en priant, l’esprit

  1. Joan., 16, 24.
  2. Is., 58, 9.
  3. Is, 65, 24.
  4. Aug. serm., 33, de Verb. Domini.