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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/661

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loin du sanctuaire, et qui n’osait même pas lever les yeux. Le second est celui de la femme pécheresse qui, pénétrée de douleur, vint arroser de ses larmes les pieds du Seigneur. tous les deux nous montrent clairement quel poids immense l’humilité chrétienne ajoute à la Prière.

Une seconde disposition, c’est la douleur de nos fautes, ou du moins un certain sentiment de peine en voyant que nous ne sommes pas assez repentants. Sans cette double disposition intérieure, ou du moins sans l’une d’elles, il est impassible d’obtenir le pardon de nos péchés. Et comme il y a des crimes qui par eux-mêmes empêchent Dieu, en quelque sorte, d’exaucer nos Prières, par exemple, le meurtre et la violence, nos mains doivent s’abstenir entièrement de toute espèce de cruauté et de mauvais traitements, en un mot de ces crimes dont Dieu nous parle en ces termes par la bouche d’Isaïe: « Lorsque vous étendrez vos mains vers Moi, Je détournerai mes yeux de vous, et lorsque vous multiplierez votre Prière, Je ne vous écouterai point, parce que vos mains sont pleines de sang. »[1]

II faut fuir également la colère et la discorde, qui sont de grands obstacles au succès de nos Prières. Voici ce que l’Apôtre en dit: « Je veux que les hommes prient en tout lieu, élevant vers Dieu des mains pures, sans colère et sans dissension. »[2]

Prenons garde aussi de rester implacables envers ceux qui ont eu des torts envers nous. Dans cet état d’âme, nos Prières ne pourraient déterminer Dieu à nous pardonner. « Lorsque vous vous présenterez pour prier, dit-Il Lui-même, pardonnez si vous avez quelque chose contre quelqu’un. »[3] Et encore: « Si vous ne remettez pas

  1. Is., 1, 15.
  2. 1 Tim., 2, 8.
  3. Marc., 11, 25.