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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/662

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aux hommes leurs fautes, votre Père ne vous remettra point non plus les vôtres. »[1]

II est indispensable aussi que nous n’ayons ni dureté, ni inhumanité envers les pauvres. C’est contre ces hommes au cœur dur qu’il a été dit dans nos Saints Livres : « Celui qui ferme l’oreille au cri du malheureux, criera à son tour, et il ne sera point écouté. »[2]

Que dirons-nous de l’orgueil ? II déplait tant à Dieu ! C’est pourquoi il est écrit: « Dieu résiste aux superbes, et il donne sa grâce aux humbles. »[3] Que dirons-nous enfin de celui qui méprise les oracles divins ? Salomon lance contre lui cet anathème: « La prière de celui qui détourne l’oreille pour ne pas écouter la Loi sera exécrable. »[4] Ce n’est pas à dire pour cela que Dieu condamne et repousse la Prière d’un homme coupable d’injures envers le prochain, de meurtre, de haine, de dureté à l’égard des pauvres, d’orgueil, de mépris pour la Parole sainte, et enfin de tous les péchés, quels qu’ils soient, pourvu que cet homme prie pour obtenir le pardon de ses fautes.

La Foi est aussi un élément essentiel de cette préparation. Sans elle en effet, nous ne pouvons connaître ni la toute Puissance de notre Père suprême, ni sa Miséricorde, qui sont précisément les deux sources de la confiance. Aussi Notre-Seigneur Jésus-Christ a-t-Il pris soin de nous dire Lui-même: « Tout ce que vous demanderez dans la prière avec Foi vous l’obtiendrez. »[5] Et Saint Augustin, à propos de ces paroles du Sauveur, ne craint pas de nous dire: « Si la Foi manque, il n’y a plus de Prière. »[6] La condition essentielle pour bien prier, c’est donc

  1. Matth., 6, 13.
  2. Prov., 21, 13.
  3. Jac., 4, 6. Pet., I., 5, 5.
  4. Prov., 28, 9.
  5. Matth., 21, 22.
  6. Aug. Ep. 10. Serm., 36.