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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/67

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Mais notre Maître et Sauveur ne s’est pas contenté de parler, Il a voulu de plus prouver par sa conduite que[1] la Loi et les Prophètes se résumaient tous dans l’amour. D’autre part l’Apôtre a formellement enseigné que[2] l’amour est la fin des commandements, et la plénitude de la Loi. Personne ne peut donc mettre en doute que c’est un devoir, et un devoir primordial d’exhorter le peuple fidèle à l’amour de Dieu et de son infinie bonté pour nous. Ainsi, enflammé d’une véritable ardeur divine, ce peuple pourra s’élancer vers le Bien suprême, le Bien parfait dont l’amour et la possession produisent la vraie et solide félicité dans le cœur de tous ceux qui peuvent s’écrier avec le Prophète:[3] Qu’y a-t-il dans le ciel et qu’ai-je désiré sur la terre, si ce n’est Vous, Seigneur ? C’est là en effet cette voie excellente que nous montrait Saint Paul lorsqu’il résumait toute sa doctrine et toute sa prédication, dans[4] la charité, qui ne périt point. Aussi qu’il soit question de Foi, d’Espérance ou de toute autre vertu, il convient d’insister toujours avec tant de force sur l’amour pour notre Seigneur Jésus-Christ, que chacun soit en quelque sorte obligé de comprendre que toutes les œuvres de perfection et de vertu chrétienne ne peuvent avoir d’autre source et d’autre terme que ce saint Amour.

IV. — MANIÈRE D’INSTRUIRE LES FIDÈLES

Mais si dans toute espèce d’enseignement, il importe de prendre telle ou telle méthode, cette vérité trouve surtout son application lorsqu’il s’agit d’instruire

  1. Matth., 22. 40.
  2. Rom. 13, 8.
  3. Psalm. 72. 25.
  4. 1 Cor. 13, 8.