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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/672

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cette foule d’exemples que nos Saints Livres nous rapportent, et qui nous montrent clairement que la Bonté divine a permis souvent aux Anges d’opérer des prodiges sous les yeux des hommes. Or, pourquoi ces mêmes exemples ne nous convaincraient-ils pas que nos Anges Gardiens font tous les jours, pour notre utilité et pour notre salut, une multitude de choses aussi extraordinaires, bien que nous ne les voyons pas.

Ainsi l’Ange Raphaël, que Dieu donna pour compagnon et pour guide à Tobie dans son voyage, le conduisit et le ramena sans qu’il lui fût arrivé aucun mal. C’est lui qui l’empêcha d’être dévoré par un poisson énorme, et lui fit connaître les vertus secrètes du foie, du fiel et du cœur de ce monstre. C’est lui qui chassa le démon, enchaîna sa puissance et préserva Tobie de ses atteintes. C’est lui qui apprit à ce jeune homme les droits légitimes et l’usage du Mariage. C’est lui enfin qui rendit au père de Tobie la vue dont il avait été privé.

Il en est de même de cet autre Ange qui délivra le prince des Apôtres. L’histoire de ce miracle est un thème admirable, pour convaincre les pieux Fidèles des effets extraordinaires de la vigilance et de la protection de nos Anges Gardiens. Les Pasteurs ne manqueront pas de montrer l’Ange de Saint Pierre illuminant les ténèbres de sa prison, touchant son côté et le secouant en quelque sorte pour l’éveiller, puis dénouant ses chaînes, brisant ses liens, lui commandant de se lever, de prendre ses chaussures et ses vêtements et de le suivre, puis enfin le conduisant et le faisant passer sans obstacle au milieu des gardes, lui ouvrant les portes de la prison, et ne le quittant qu’après l’avoir fait sortir, et l’avoir mis en sûreté.