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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/673

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Nos Saints Livres, comme nous l’avons déjà remarqué, sont pleins d’exemples semblables et bien propres à nous faire comprendre la grandeur des bienfaits que nous recevons de Dieu par le ministère des Anges. Et ce n’est pas seulement pour quelque affaire particulière et déterminée que Dieu nous confie à eux, ou qu’Il les députe vers nous. non, dès notre naissance, Il les prépose à notre garde, et les établit individuellement pour veiller au salut de chacun de nous.

Cette doctrine clairement expliquée aura pour conséquence d’exciter le courage des auditeurs et de les amener à reconnaître et à vénérer avec un plus grand respect les soins paternels et la Providence de Dieu à leur égard.

Ici le Pasteur mettra en pleine lumière et exaltera de toutes ses forces l’immense Bonté de Dieu envers les hommes. II dira que depuis le péché de notre premier père jusqu’à ce jour, Il n’a point cessé d’être outragé par toutes sortes de désordres et de crimes, et que néanmoins Il nous conserve tout son amour, et ne dépose jamais cette sollicitude si touchante qu’Il a pour nous. Penser qu’Il nous oublie serait une folie et en même temps le plus cruel outrage. Dieu s’irrite contre Israël, parce que ce peuple L’avait blasphémé, en s’imaginant que le secours du ciel lui avait été retiré. Ecoutons ce que nous dit l’Exode à ce sujet: « ils ont tenté le Seigneur en disant: Dieu est-Il avec nous, ou n’y est-Il pas ? »[1] et dans Ezéchiel la colère divine s’enflamme de nouveau contre ce même peuple, parce qu’il avait osé dire: « Le Seigneur ne nous voit point, le Seigneur nous a abandonnés ; le Seigneur a abandonné cette terre. »[2] L’autorité de ces exemples suffit pour détourner les Fidèles

  1. Exod., 17, 7.
  2. Ezech., 8, 12.