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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/679

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là que le privilège et les droits de l’adoption divine font que tous les Fidèles sont frères, et qu’ils doivent s’aimer en frères. « Vous êtes tous frères, dit Jésus-Christ, et vous n’avez qu’un seul Père dans les cieux. »[1] C’est pourquoi, dans leurs Epîtres, les Apôtres donnent aux Fidèles le nom de frères.

Une autre conséquence nécessaire de cette adoption, c’est que non seulement tous les Fidèles sont unis entre eux par les liens de la fraternité, mais que le Fils de Dieu étant homme, ils sont encore appelés des frères, et le sont en effet. Dans son épître aux Hébreux, l’Apôtre Saint Paul, parlant de Notre-Seigneur Jésus-Christ, écrit ces paroles remarquables: « Il n’a point rougi d’appeler les hommes ses frères, en disant: J’annoncerai votre nom à mes frères. »[2] Et bien longtemps auparavant David avait mis ces mêmes paroles dans sa bouche.[3] Mais du reste, ne savons-nous pas en quels termes Jésus-Christ Lui-même s’adresse aux saintes Femmes: « Allez, annoncez à mes frères de se rendre en Galilée ; c’est là qu’ils Me verront. »[4]

Or, chacun sait que Notre-Seigneur prononça ces paroles après sa Résurrection, lorsque déjà il était devenu immortel. Ainsi personne n’aurait le droit de croire que les liens de fraternité qui nous unissaient à Lui avaient été brisés par sa Résurrection et par son Ascension. Et non seulement ces liens n’ont pas été rompus, non seulement notre union avec Lui et la Charité fraternelle qu’Il a pour nous n’ont pas été détruites, mais nous savons qu’un jour, lorsque du haut de son trône de gloire et de majesté Il jugera tous les hommes rassemblés devant Lui,

  1. Matth., 23, 8.
  2. Heb 2, 11.
  3. Psal., 21, 25.
  4. Matth., 28, 10.