Vous m’avez frappé, et je me suis instruit, comme un jeune taureau indompté ; convertissez-moi, et je serai converti, parce que Vous êtes le Seigneur mon Dieu »,[1] de se proposer enfin l’exemple de Tobie qui, étant devenu aveugle, reconnut la main paternelle de Dieu dans ce malheur, et s’écria : « Je Vous bénis, Seigneur, Dieu d’Israël, parce que Vous m’avez châtié, et que Vous m’avez sauvé. »[2]
Enfin les Fidèles doivent bien se garder de croire que, quels que soient leurs revers ou leurs malheurs, Dieu puisse les ignorer. Certes, Il a dit Lui-même: « Il ne tombera pas un cheveu de votre tête »,[3] à mon insu. Qu’ils se consolent donc bien plutôt par cet oracle divin que nous lisons dans l’Apocalypse: « Ceux que J’aime, Je les reprends et Je les châtie. »[4] Qu’ils se tiennent en paix, en relisant cette exhortation de Saint Paul aux hébreux : « Mon fils, ne négligez point la correction du Seigneur, et ne vous laissez point abattre lorsqu’Il vous reprend. Car c’est celui qu’Il aime qu’Il châtie, et il frappe à coups de verge tous ceux qu’il reçoit parmi ses enfants. Si vous n’êtes point châtiés, vous êtes donc des enfants étrangers à Dieu et qu’Il n’a pas adoptés. nous avons eu du respect pour les pères de nos corps, lorsqu’ils nous corrigeaient, combien ne devons-nous pas avoir plus de soumission pour Celui qui est le Père de nos âmes, afin d’avoir la vie ? »[5]
II. — POURQUOI CHACUN DIT-IL NOTRE PÈRE
Lorsque nous prions Dieu le Père, chacun en notre particulier, nous L’appelons néanmoins notre Père, nous sommes donc bien avertis par