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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/69

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l’intelligence de leurs auditeurs. Ainsi, après avoir nourri d’un aliment spirituel les esprits les plus élevés, ils ne laisseront point périr de besoin ceux qui, encore enfants[1] demanderaient un pain qui ne leur serait point rompu.

Personne ne doit donc laisser refroidir son zèle pour instruire, parce que, de temps en temps, il faudra expliquer ces vérités qui paraissent simples et élémentaires- et que l’on aborde avec d’autant moins de plaisir qu’on se plaît davantage dans l’étude de vérités plus élevées. Mais si la Sagesse elle-même du Père éternel a bien voulu descendre ici-bas, dans l’abaissement de notre chair, pour nous enseigner les lois de la vie surnaturelle, quel est celui que la charité de Jésus-Christ ne portera pas à se faire petit parmi ses frères, et à imiter comme lui les soins de la mère pour ses enfants ? quel est celui qui ne désirera assez ardemment le salut de son prochain pour vouloir, comme Saint Paul le dit de lui-même,[2] leur donner non seulement l’Evangile de Dieu, mais encore sa propre vie ?

Or, toutes les vérités que l’on doit enseigner aux Fidèles sont contenues dans la parole de Dieu, soit celle qui est écrite, soit celle qui a été conservée par tradition. L’Ecriture et la Tradition voilà donc ce que les Pasteurs devront méditer jour et nuit. Et ils n’auront garde d’oublier cet avertissement que Saint Paul adressait à Timothée, et qui s’applique à tous ceux qui ont charge d’âmes:[3] Appliquez-vous à la lecture, à l’exhortation et à l’instruction ; car[4] toute Ecriture inspirée de Dieu est utile pour instruire, pour reprendre, pour corriger, pour former à la justice, pour

  1. Thren., 4. 4.
  2. 1 Thess., 2. 8.
  3. 1 Tim., 4, 13.
  4. 2 Tim., 5, 16, 17.