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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/693

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Et pour atteindre ce but, ils pourront se servir avec habileté et profit de cette considération si frappante, à savoir que Notre-Seigneur Jésus-Christ a voulu et ordonné formellement que cette demande, quoique liée avec les autres, en fût séparée et distincte dans son expression, et cela afin de nous faire désirer et rechercher plus ardemment ce que nous demandons. Il nous dit en effet: « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste vous sera donné par surcroît. »[1]

II. — CE QUI EST COMPRIS DANS CETTE DEMANDE

Les dons célestes compris dans cette demande sont si précieux et si abondants qu’ils embrassent même tout ce qui est nécessaire pour soutenir la vie du corps aussi bien que celle de l’âme. trouverions-nous digne du nom de roi, celui qui n’aurait aucun souci du bien et du salut de l’Etat ? Mais si les hommes ont tant de sollicitude pour garder un royaume terrestre, avec quelle vigilance, quelle paternelle Providence ne devons-nous pas croire que le Roi des rois s’occupe de la vie et du salut de ses créatures ?

En demandant le Royaume de Dieu, nous réclamons donc par le fait tout ce dont nous avons besoin dans notre pèlerinage, ou plutôt dans notre exil. Et notre Prière s’appuie sur cette promesse si consolante et si positive du Seigneur: « et tout le reste vous sera donné par surcroît. »

De telles paroles prouvent bien que Dieu est vraiment le Roi du genre humain, et qu’Il répand sur lui tous ses biens en abondance et

  1. Matth., 6, 33.