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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/694

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avec libéralité. Et c’est précisément la pensée de cette infinie Bonté de Dieu qui mettait sur les lèvres de David ce chant de reconnaissance: « Le Seigneur est mon Roi, et rient ne me manquera. »[1]

Mais, (ne l’oublions pas), ce n’est pas assez de demander instamment le Royaume de Dieu, il faut encore joindre à cette demande tous les moyens nécessaires pour le chercher et pour le trouver. Hélas ! les cinq vierges folles, elles aussi, le demandaient avec instance: « Seigneur, Seigneur, ouvrez-nous ! »[2] et cependant, parce qu’elles n’avaient pas tout ce qu’il fallait, pour accompagner leur Prière, et être exaucées, elles ne furent point admises. Et ce ne fut point une injustice. Car c’est Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même qui a prononcé cette sentence: « Tous ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur, n’entreront point dans le Royaume des cieux. »[3]

III. — DES MISÈRES DE CETTE VIE

Les Prêtres chargés du soin des âmes, (les Curés), ne manqueront pas de puiser en abondance aux sources fécondes de nos Saints Livres, les vérités les plus propres à exciter dans le cœur des Fidèles le désir et le goût du Ciel. En même temps ils auront soin de mettre sous leurs yeux les accablantes misères de notre vie mortelle, et ils feront en sorte de les toucher assez pour qu’ils se recueillent, qu’ils rentrent en eux-mêmes et qu’ils se souviennent que le ciel, la maison de Dieu, la maison de leur Père est le séjour du bonheur suprême, et la possession des biens infinis.

Ici-bas, en effet, nous ne sommes que des exilés. nous habitons la même terre que les démons,

  1. Psal., 22, 1.
  2. Matth., 25, 11.
  3. Matth., 7, 21.