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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/712

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Il répète et retourne la même pensée dans une multitude d’autres endroits, qu’il sera bon de signaler et d’expliquer avec soin aux fidèles, afin qu’ils comprennent parfaitement la grandeur et l’abondance de tous les biens renfermés dans cette demande.

En second lieu, lorsque nous disons: que votre Volonté soit faite, nous détestons les œuvres de la chair, dont l’Apôtre a dit: les œuvres de la chair, c’est-à-dire toutes sortes d’impuretés sont manifestes, etc. Et: si vous vivez selon la chair, vous mourrez. Dés lors nous demandons à Dieu de ne pas nous laisser accomplir ce que les sens, les passions et notre faiblesse pourraient nous conseiller, mais de régler notre volonté sur la sienne.

Les voluptueux, dont les pensées et les affections sont absorbées tout entières par l’amour du plaisir, sont bien éloignés de cette sainte Volonté de Dieu. Emportés par leurs passions, ils se précipitent à la conquête de ce qu’ils ont désiré, et placent le bonheur dans la satisfaction de leurs criminelles convoitises. Et ils en viennent à cet excès, de regarder comme heureux quiconque possède tout ce qu’il désire. nous, au contraire, nous demandons à Dieu, comme dit l’Apôtre, « de ne point noue laisser aller à contenter la chair dans ses convoitises ; mais de faire la Volonté de Dieu. »[1] Cependant, il faut convenir que c’est une chose difficile pour nous de demander à Dieu qu’Il ne contente pas nos passions. Sous ce rapport, notre esprit est difficile à persuader. D’une part, en faisant cette demande, nous paraissons avoir de la haine contre nous-mêmes ; et, de l’autre, ceux qui sont

  1. Rom., 13, 14.