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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/716

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pensée les ravit d’admiration, et ils se trouvent très heureux de pouvoir Lui marquer leur soumission, en se consacrant à son service. Voilà le sens dans lequel nous disons: sur la terre comme au ciel. Car nous devons nous efforcer d’obéir à Dieu sur la terre, comme les Bienheureux lui obéissent dans le ciel. Or, n’oublions pas que David célèbre leur parfaite soumission dans ce beau cantique: « Bénissez le Seigneur, vous qui êtes ses Anges et ses Ministres, et qui faites sa Volonté. »[1]

Il est permis d’adopter ici l’interprétation de Saint Cyprien, qui par le ciel entend les bons et les justes, et par la terre, les méchants et les impies. On peut penser aussi comme lui que le ciel, c’est l’esprit, et la terre, la chair. En sorte que le fruit de cette demande est que tous les hommes et toutes les créatures soient en toutes choses parfaitement soumis à Dieu.

Cette même demande contient aussi une action de Grâces. Par elle, en effet, nous témoignons notre vénération pour la très sainte Volonté de Dieu, et dans le transport de notre joie, nous exaltons toutes ses œuvres par la louange et la reconnaissance la plus vive, nous qui savons mieux que personne qu’Il a bien fait toutes choses. Dieu est tout Puissant, cela est certain. Dès lors nous sommes obligés de reconnaître que tout a été fait par sa Volonté. Et comme d’autre part nous affirmons, sans crainte de nous tromper, qu’Il est infiniment bon, nous proclamons par là même qu’il n’y a rien dans ses œuvres qui ne soit bon, puisqu’Il a dû nécessairement leur communiquer sa Bonté. Mais comme, malgré tout, nous sommes loin de saisir les raisons de Dieu en toutes choses, cependant

  1. Psal., 102, 21.