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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/724

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saints Pères, et contraire à un grand nombre d’exemples de l’Ancien et du nouveau testament. Ainsi Jacob, en faisant son vœu, disait: « Si le Seigneur est avec moi, qu’Il me garde dans la route que je fais, et qu’Il me donne du pain pour me nourrir et des vêtements pour m’habiller, et que je retourne heureusement à la maison de mon père, le Seigneur sera mon Dieu, et cette pierre que j’ai élevée pour témoignage sera appelée maison de Dieu, et je Lui ofrirai la dfme de tout ce, qu’Il m’aura donné. »[1]

Salomon demandait aussi ce qui est nécessaire à la vie matérielle, lorsqu’il faisait cette Prière: « Ne me donnez ni la pauvreté, ni les richesses, mais accordez-moi seulement les choses nécessaires pour ma subsistance. »[2]

Et notre Sauveur Lui-même ne nous ordonne-t-Il pas de demander des choses dont personne n’oserait nier qu’elles se rapportent à la vie du corps ? Priez, disait-il], que votre fuite n’arrive pas en hiver, ni le jour du Sabbat.[3] Que dirons-nous de Saint Jacques, dont voici les paroles: « Si quelqu’un de vous est triste, qu’il prie ; s’il est dans la joie, qu’il chante. »[4] Que dirons-nous enfin de l’Apôtre Saint Paul, qui parlait ainsi aux Romains: « Je vous conjure, mes Frères, par Notre-Seigneur Jésus-Christ, et par la Charité du Saint-Esprit, de m’aider dans vos Prières pour moi auprès de Dieu, afin que je sois délivré des infidèles qui sont en Judée. »[5]

Ainsi donc, puisque Dieu permet aux Fidèles de Lui demander le secours des biens temporels, et que d’autre part Notre-Seigneur nous a laissé une formule de prières qui renferme tous nos besoins, il est impossible de douter que sur

  1. Genes., 28, 20.
  2. Prov., 30, 8.
  3. Matth., 24, 20.
  4. Jac., 5, 13.
  5. Rom., 15, 30.