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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/725

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les sept demandes, il n’y en ait une pour ces sortes de biens.

Nous demandons le pain quotidien, c’est-à-dire ce qui est nécessaire à la vie, et par là nous devons entendre les vêtements pour nous couvrir et les aliments pour nous nourrir, quelle que soit d’ailleurs cette nourriture, pain ; viande, poisson ou toute autre chose. C’est dans ce sens que nous voyons ce mot employé par le Prophète Elisée, lorsqu’il avertit le Roi d’Israël de fournir du pain aux soldats Assyriens: car on leur donna toutes sortes d’aliments en abondance. Voici également ce que nous lisons de Jésus-Christ: « Il entra un jour de Sabbat dans la maison de l’un des principaux Pharisiens pour y manger le pain, »[1] c’est-à-dire pour y prendre un repas, lequel se compose du boire et du manger.

Mais pour bien marquer le sens précis de cette demande, il ne faut point perdre de vue que par ces mots de pain nous entendons signifier non des mets et des vêtements recherchés et nombreux mais seulement le simple nécessaire.

C’est la pensée de l’Apôtre Saint Paul, dans ce passage « ayant de quoi nous nourrir et nous vêtir, soyons, contents ».[2] Et Salomon que nous avons déjà cité, ne demandait pas autre chose: « donnez-moi seulement, disait-il ce qui est nécessaire pour sa subsistance »[3]

Le mot notre qui accompagne celui de pain nous rappelle aussi cette modération et cette frugalité dont nous parlons. En effet, lorsque nous disons notre pain, nous demandons positivement le pain de la nécessité, et non pas le pain du luxe. Et il faut remarquer de plus que

  1. Luc., 14, 1.
  2. Tim., 6, 8.
  3. Prov., 30, 8.