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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/728

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l’habitude d’aimer et d’adorer Dieu tous les jours, et de nous convaincre absolument de cette vérité essentielle, que notre vie et notre salut dépendent entièrement de Dieu.

III. — DONNEZ-NOUS AUJOURD’HUI

Donnez-nous. Dans ces deux simples mots, quelle abondante matière offerte aux Pasteurs pour exhorter les Fidèles à honorer et à respecter, avec toute la piété possible, l’infinie Puissance de Dieu qui dispose de tout absolument. Et à détester le crime exécrable de Satan, l’orgueilleux et le menteur qui osa dire à Jésus-Christ:« Toutes choses m’ont été livrées, et je les donne à qui je veux. »[1] Car c’est le seul bon plaisir de Dieu qui distribue, qui conserve, et qui augmente tout.

Mais, dira-t-on, pourquoi imposer aux riches la nécessité de demander leur pain quotidien, puisqu’ils sont dans l’abondance de toutes choses ? C’est, répondons-nous, non afin qu’ils obtiennent des biens dont la bonté de Dieu les a comblés, mais afin qu’ils ne les perdent point. Au surplus c’est pour eux que l’Apôtre Saint Paul a écrit: « Que les riches ne devaient point être orgueilleux, ni mettre leur confiance dans l’incertain des richesses, mais dans le Dieu vivant qui nous donne abondamment de quoi fournir à nos besoins. »[2] Une autre raison que donne Saint Chrysostome, de la nécessité de cette Prière: « C’est que nous devons demander, non pas seulement que la nourriture nous soit donnée, mais qu’elle nous soit donnée par la main du Seigneur qui, en lui communiquant une vertu bienfaisante et tout à fait salutaire, fait que cette nourriture profite au corps, et que le corps sert l’âme. »[3]

  1. Luc., 4, 6.
  2. 1 Tim., 6, 17.
  3. Hom., 14.