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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/743

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nous implorons la Clémence divine seule capable de nous purifier. nous n’apportons aucune excuse, nous ne rejetons notre faute sur personne, comme firent Adam et Eve, nos premiers parents ; mais nous nous accusons nous-mêmes, si nous avons la vraie sagesse, et nous empruntons au Prophète sa Prière: « Seigneur, ne permettez pas que mon cœur s’égare dans des paroles de malice, pour chercher des excuses à mes iniquités. »[1]

Nous ne disons pas non plus: pardonnez-moi, mais pardonnez-nous, parce que l’union et la Charité fraternelle qui doivent exister entre tous les hommes exigent de chacun de nous que nous nous intéressions au salut de tous, et que, en priant pour nous, nous n’oublions pas de prier pour les autres. C’est Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même qui nous a appris cette manière de prier ; puis, l’Eglise de Dieu l’a reçue et conservée fidèlement, et le Apôtres l’ont pratiquée et enseignée aux Fidèles. L’Ancien et le Nouveau testament nous fournissent deux beaux modèles de ces Prières vraiment brûlantes de charité pour le salut du prochain. L’une est de Moise: « ou pardonnez-leur cette faute, ou, si Vous ne la leur pardonne pas, effacez-moi de votre livre »,[2] l’autre est de Saint Paul: « Je souhaitais que Jésus-Christ me rendit moi-même anathème pour mes Frères. »[3]

IV. — COMME NOUS PARDONNONS A CEUX QUI NOUS ONT OFFENSÉS

Ce mot comme peut s’entendre ici de deux manières d’abord, dans le sens de comparaison. nous demandons à Dieu que, de même que nous pardonnons les injures et les outrages

  1. Psal., 140, 4.
  2. Exod., 32, 31.
  3. Rom., 9, 3.