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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/749

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remèdes nombreux et fréquents. Or, les remèdes de l’âme malade sont la Pénitence et l’Eucharistie. Les Fidèles ne sauraient donc y recourir trop souvent.

L’Aumône ensuite, comme nous le disent nos Saints Livres, est également un remède très salutaire pour guérir les plaies de l’âme. C’est pourquoi ceux qui désirent réciter cette Prière avec une parfaite piété, n’oublieront pas de faire aux pauvres tout le bien possible. L’Aumône possède une vertu merveilleuse pour effacer les taches du péché. C’est la parole de l’ange Raphaël au jeune Tobie « L’Aumône délivre de la mort, c’est elle qui lave les péchés et fait trouver la miséricorde et la Vie Eternelle. »[1] C’est aussi celle de Daniel au Roi Nabuchodonosor: « Rachetez vos péchés par des aumônes, et vos iniquités par la miséricorde envers les pauvres. »[2]

Mais la meilleure Aumône, la meilleure manière d’exercer la miséricorde, c’est d’oublier les injures et de vouloir du bien à ceux qui nous ont fait tort à nous, ou aux nôtres, dans nos biens, dans notre réputation et dans notre personne. Quiconque veut trouver Dieu miséricordieux pour soi-même, doit Lui sacrifier généreusement toutes ses inimitiés, pardonner toute espèce d’offense, prier très volontiers pour ses ennemis, et profiter de toutes les occasions pour leur rendre service.

Mais comme nous avons déjà traité ce sujet, en parlant de l’homicide, nous y renvoyons les Pasteurs.

En terminant l’explication de cette demande, ils ne manqueront pas de faire voir qu’il n’y a rien, qu’on ne peut même imaginer rien de plus

  1. Tob., 12, 9.
  2. Dan., 4, 24.