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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/756

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Mais s’il se rencontre des Fidèles qui par faiblesse d’esprit ou par ignorance sont épouvantés de la puissance des démons, il faut leur persuader de se réfugier dans le port de la Prière, quand ils sont agités par les flots de la tentation.

Car Satan, quelles que soient sa puissance, son obstination, et sa haine contre nous ne peut cependant nous tenter et nous tourmenter ni autant ni aussi longtemps qu’il le voudrait. tout son pouvoir est subordonné à la Volonté et au bon plaisir de Dieu. Qui ne connaît l’histoire de Job, que Satan n’eût jamais touché, si le Seigneur ne lui eût dit: « Voilà que Je te livre tout ce qu’il possède. » Mais si au contraire, Dieu n’avait point ajouté: « seulement n’étends pas la main sur lui », Satan l’eût fait périr d’un seul coup avec ses enfants et tous ses biens. Et même Dieu a enchaîné tellement la puissance des démons que, sans sa permission, ils n’auraient pas pu passer dans ces pourceaux, dont il est question dans l’Evangile.

Mais pour mieux faire comprendre le sens et la portée de cette demande, nous avons à expliquer ce que l’on doit entendre par tentation, et par être induit en tentation.

IV. — QU’EST-CE QU’ÊTRE TENTÉ ET INDUIT EN TENTATION

Tenter, c’est mettre quelqu’un à l’épreuve, pour tirer de lui ce que nous désirons savoir, et par là connaître la vérité. On ne peut pas dire que Dieu puisse tenter en ce sens, car, y-a-t-il quelque chose qu’Il ignore ? « Tout, dit l’Apôtre, est à nu et à découvert devant ses yeux. »[1]

Il y a une autre manière de tenter qui va

  1. Hebr., 4, 13.