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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/766

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DÉLIVREZ-NOUS DU MAL.

Cette dernière demande, par laquelle le Fils de Dieu a voulu finir sa divine Prière, est comme le résumé et la résultante de toutes les autres. Pour en montrer l’importance et la vertu, Il l’employa Lui-même, la veille de sa mort, en priant Dieu son Père pour le salut des hommes: « Je Vous prie, dit-Il, de les préserver du mal. »[1] Nous avons donc ici, dans cette Prière qu’Il nous a enseignée par ses préceptes et qu’Il a confirmée par ses exemples, une sorte d’abrégé qui renferme en substance la force et l’esprit de toutes les autres demandes. Lorsque, au témoignage de Saint Cyprien, nous avons obtenu ce qu’elle renferme, nous n’avons plus rien à demander. Par le seul fait que nous avons imploré et obtenu la Protection de Dieu contre le mal, nous sommes tranquilles et en sûreté contre tous les assauts du monde et du démon.

Mais si cette demande a l’importance que nous venons de dire, le Pasteur se fera un devoir de l’expliquer aux Fidèles avec le plus grand soin.

I. — COMMENT ON DOIT DEMANDER D’ÊTRE DÉLIVRÉ DU MAL

Dans la demande précédente nous sollicitons la grâce d’éviter la faute, et dans celle-ci nous prions Dieu de nous délivrer de la peine.

Il ne paraît pas nécessaire ici de rappeler aux Fidèles les maux dont ils souffrent, les ennuis

  1. Joan., 17, 25.