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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/767

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qui les dévorent, les calamités qui les accablent, et par suite le besoin pressant qu’ils ont du secours d’En-Haut. La vie humaine est en proie à toutes les misères, les écrivains sacrés et profanes sont d’accord sur cette triste vérité qu’ils ont développée de toutes manières. Personne du reste ne peut en douter raisonnablement ; qu’il le sache par sa propre expérience ou par celle des autres. tout le monde est convaincu que Job, cet admirable modèle de patience, n’a rien exagéré. « L’homme né de la femme, dit-il, ne vit que peu de temps, et ce peu de temps est rempli de beaucoup de misères. Il est comme une fleur qui serait foulée aux pieds en naissant, il fuit comme l’ombre, et jamais ne demeure dans le même état. »[1] Nous ne pouvons en effet passer aucun jour sans chagrin et sans afflictions. Notre-Seigneur nous en avertit: « A chaque jour suffit sa peine. »[2] Au surplus, n’était-ce pas assez nous avertir de la misère de notre condition en nous disant que chaque jour il faut prendre notre croix et marcher à sa suite ?[3]

Mais comme chacun sent par lui-même toutes les charges et tous les dangers de la vie, il ne sera pas difficile de persuader aux Fidèles qu’ils doivent demander à Dieu d’être délivrés de leurs maux. Et cela est d’autant plus vrai que rien ne porte plus les hommes à la Prière que le désir et l’espoir d’être à l’abri des maux qui les affligent, ou qui les menacent. nous sommes naturellement portés à recourir à Dieu à l’heure de l’épreuve, et sans aucun délai. C’est pour cela sans doute qu’il est écrit

« Couvrez leur visage d’ignominie, Seigneur, et ils invoqueront votre Nom. »[4] Mais si nous nous portons presque spontanément à invoquer le secours de Dieu,

  1. Job., 14, 1.
  2. Matth., 6, 34.
  3. Luc., 9, 23.
  4. Apoc., 3, 21.