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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/772

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Mais nous ne demandons pas seulement d’être préservés de ces choses qui, de l’aveu de tout le monde, sont des maux véritables. nous demandons aussi que ce que l’on regarde généralement comme des biens, à savoir les richesses, les honneurs, la santé, la force, la vie même, ne tournent point à notre malheur, ni à la perte de notre âme.

Nous prions Dieu de ne point être frappés de mort subite, de ne point soulever contre nous sa colère, de ne point encourir les châtiments réservés aux impies, de ne point passer par le feu du purgatoire. nous le supplions en même temps, avec toute la piété possible, de délivrer les âmes qui y sont détenues. Enfin le sens que l’Eglise donne à cette demande, à la Messe et dans ses Litanies, c’est que nous soyons délivrés des maux passés, présents et futurs.

Mais Dieu, dans sa Bonté infinie, nous délivre des maux, de plus d’une manière. Il éloigne les calamités qui nous menacent. C’est ainsi qu’Il sauve le grand Patriarche Jacob des ennemis que le meurtre des Sichimites avait soulevés contre lui ; car nous lisons: « La terreur de Dieu se répandit sur toutes les villes d’alentour, et nul n’osa poursuivre les enfants de Jacob, au moment de leur retraite. »[1] Tous les Bienheureux qui règnent dans le ciel avec Notre-Seigneur Jésus-Christ ont été eux-mêmes délivrés de tous les maux par la Miséricorde de Dieu ; pour nous, tant que nous sommes dans notre pèlerinage, ce même Dieu ne veut pas que nous soyons exempts de toutes les misères. Il veut seulement nous préserver de quelques-unes.

Au reste, les consolations qu’il accorde parfois à ceux que l’adversité accable, sont comme

  1. Genes., 35, 5.