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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/773

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une véritable délivrance de tous les maux. C’est ainsi que David se consolait en disant: « Vos consolations, Seigneur, ont rempli mon âme de joie, à proportion même des cruelles douleurs que j’éprouvais. »[1] Dieu délivre encore les hommes du mal lorsqu’Il les retire sains et saufs, du milieu des dangers les plus grands, auxquels ils se trouvaient exposés, comme Il fit pour les trois jeunes gens dans la fournaise, et pour Daniel dans la fosse aux lions. Les lions le respectèrent, comme les flammes avaient respecté les jeunes gens.

Saint Basile le Grand, Saint Jean Chrysostome et Saint Augustin nous disent que le mal dont il est question dans cette demande, serait particulièrement le démon, parce que le démon fut l’auteur des péchés et des crimes des hommes, et que Dieu se sert de lui pour punir les criminels et les impies. Car c’est Dieu qui nous envoie tous les maux que nous souffrons pour nos péchés: « Y aura-t-il dans la ville un mal qui ne vienne du Seigneur ? »[2] dit le Prophète Amos. « C’est Moi qui suis le Seigneur, est-il dit dans Isaïe, et il n’y en a point d’autre. Je forme la lumière et Je crée les ténèbres, Je fais la paix et Je produis le mal. »[3]

Le démon est encore appelé le mal, parce que sans aucune agression de notre part, il nous fait une guerre sans relâche et nous poursuit d’une haine mortelle. Et, bien qu’il soit incapable de nous nuire, lorsque nous avons en mains les armes de la Foi, et le bouclier de l’innocence, cependant, il ne cesse de nous tenter par les maux extérieurs et de nous tourmenter par tous les moyens possibles. Voilà pourquoi nous supplions

  1. Psal., 93, 19.
  2. Amos., 3, 6.
  3. Is., 45, 6, 7.