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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/777

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Dieu ; leur esprit est éclairé d’une lumière admirable ; et en outre ils sont comblés des dons célestes. La Sainte Ecriture nous le dit: « Vous l’avez prévenu des bénédictions de votre douceur. »[1] Moïse, cet illustre personnage, en est un exemple des plus remarquables. Au sortir de ses entretiens intimes avec Dieu, son front et son visage resplendissaient d’une lumière si éclatante que les Israélites ne pouvaient pas le regarder. tous ceux qui prient avec cette piété, avec cette sainte ardeur, participent aux effets admirables de la Bonté et de la Majesté de Dieu. « Dés le matin, dit le Prophète, je me présenterai devant Vous, et je verrai que Vous n’êtes pas un Dieu qui aime l’iniquité. »[2]

Plus nous connaissons ces merveilles, plus aussi nous sommes pénétrés d’amour et de respect pour Dieu, plus nous goûtons combien le Seigneur est doux, et combien sont heureux ceux qui espèrent en lui.

A la clarté de cette lumière incomparable qui nous environne, nous commençons à comprendre le néant que nous sommes, devant l’infinie Grandeur et la Majesté de Dieu. nous faisons ce que demande Saint Augustin: « Seigneur, faites que je Vous connaisse et que je me connaisse moi-même ! » Dès lors nous avons de nous-mêmes et de nos propres forces une juste défiance, et nous nous confions entièrement en la Bonté de Dieu, ne doutant point qu’Il ne nous reçoive avec une Charité toute paternelle et une admirable tendresse, et qu’il ne nous donne en abondance tout ce qui nous est nécessaire pour la vie et pour le salut. Alors nous rendons à Dieu toutes les actions de grâces dont notre cœur et notre bouche sont capables, heureux

  1. Psal., 20, 4.
  2. Psal., 5, 5.