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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/778

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d’imiter en cela le saint roi David, qui, après avoir commencé sa Prière par ces mots: « Sauvez-moi de tous ceux qui me persécutent, »[1] finit par ceux-ci: « Je rendrai grâces à Dieu selon sa justice, et je chanterai à l’honneur du nom du Seigneur très Haut. »

Presque toutes les Prières des Saints commencent par la crainte et finissent par l’espérance et la joie. Mais les plus remarquables en ce genre sont celles du Prophète David. Après avoir commencé à prier sous l’empire de la crainte et du trouble, en disant]: « Combien qui s’élèvent contre moi ! combien qui crient à mon âme: point de salut pour toi en Dieu, bientôt il se rassure, et dans la joie qui l’inonde, »[2] il ajoute]: « Je ne craindrai pas les milliers d’ennemis qui m’environnent. »[3] Dans un autre Psaume, après avoir déploré sa misère, nous le voyons plein de confiance en Dieu faire éclater une joie extraordinaire dans l’espérance de la béatitude éternelle. « Je m’endormirai, dit-il, et je reposerai dans la paix. »[4] Et ce cri: « Seigneur, ne me reprenez point dans votre colère, ne me châtiez point dans votre fureur »,[5] avec quelle terreur, avec quel effroi n’est-il pas à croire qu’il le prononça ! Mais aussi quelle confiance et quelle joie dans les paroles qui suivent: « Retirez-vous de moi, vous tous qui commettez l’iniquité, car le Seigneur a exaucé la voix de mes pleurs ! »[6] enfin lorsqu’il avait à redouter la colère et la fureur de Saül, avec quelle humilité n’implorait-il pas le secours de Dieu ! « Seigneur, disait-il, sauvez-moi par votre nom, et défendez ma cause par votre Puissance. »[7] Puis la confiance et la joie revenant, il ajoute dans le même

  1. Psal., 7, 18.
  2. Psal., 3, 2, 3.
  3. Psal., 3, 7.
  4. Psal., 4, 9.
  5. Psal., 6, 1.
  6. Psal., 7, 8.
  7. Psal., 53, 3.