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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/80

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que ce qui fait l’excellence de la Foi, ce n’est pas seulement, comme nous l’avons déjà dit, de dévoiler promptement et sans peine aux plus ignorants et aux plus grossiers la science que de longues études seules pourraient faire connaître aux savants ; mais de plus la connaissance qu’elle nous donne de la vérité est bien plus certaine, plus claire et plus exempte d’erreur, que si elle était le résultat des raisonnements humains. Mais c’est surtout dans la notion qu’elle nous fournit de la substance divine que nous touchons du doigt sa supériorité. En effet, la simple contemplation de la nature ne peut pas faire connaître Dieu à tout le monde, tandis que la lumière de la Foi Le révèle toujours d’une manière infaillible à ceux qui croient.

Or, tout ce que la Foi nous enseigne sur Dieu est contenu dans les articles du Symbole. Nous y trouvons l’unité dans l’Essence divine et la distinction dans les trois Personnes. Nous y voyons de plus que Dieu est notre fin dernière et que c’est de Lui que nous devons attendre un bonheur céleste et éternel, selon la parole de Saint Paul, que[1] Dieu récompense ceux qui Le cherchent. Et bien longtemps avant l’Apôtre, le Prophète Isaïe, pour faire entendre quelle est la grandeur de cette béatitude, et combien l’intelligence humaine est incapable de la connaître par elle-même, avait soin de nous dire:[2] Non, depuis l’origine des siècles, les hommes n’ont point conçu, l’oreille n’a point entendu, aucun œil n’a vu, excepté vous, Seigneur, ce que Vous avez préparé à ceux qui Vous aiment.

D’après ce que nous venons de dire, il faut faire profession d’admettre qu’il n’y a qu’un seul Dieu, et non plusieurs. Nous reconnaissons que

  1. Hebr., 11, 6.
  2. Isa., 64, 4.