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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/81

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Dieu est la bonté souveraine et la perfection même. Or, il est impossible que la perfection absolue convienne à plusieurs. Car celui qui manque de la moindre chose pour arriver jusqu’au souverain et à l’absolu, est par là même imparfait, donc il ne saurait être Dieu. Cette vérité est affirmée en maints endroits dans la sainte Ecriture. Ainsi, il est écrit:[1] Ecoute Israël, le Seigneur notre Dieu est le seul Dieu. De plus, c’est un précepte du Seigneur:[2] Vous n’aurez point d’autres dieux devant Moi. Souvent Dieu nous fait entendre par le Prophète Isaïe[3] qu’Il est le premier et le dernier, et qu’il n’y a point d’autre Dieu que Lui. Enfin l’Apôtre Saint Paul atteste aussi très nettement[4] qu’il n’y a qu’un Seigneur, une Foi, un Baptême.

L’Ecriture sainte donne parfois le nom de dieux à des êtres créés. N’en soyons pas étonnés. Car lorsqu’elle appelle dieux les Prophètes et les Juges, ce n’est pas dans le sens absurde et impie des païens qui se sont forgé plusieurs divinités, c’est simplement pour exprimer, selon cette façon habituelle de parler, ou quelque qualité éminente, ou bien une fonction sublime à laquelle Dieu les avait élevés. — La Foi chrétienne croit donc et professe qu’il n’y a qu’un seul Dieu, par nature, par substance et par essence. C’est la définition même du Concile de Nicée, qui a voulu confirmer cette vérité dans son Symbole. Puis, s’élevant encore plus haut, cette même Foi chrétienne reconnaît l’unité de Dieu, tout en adorant en même temps la Trinité dans son unité, et l’unité dans sa Trinité. C’est le Mystère dont nous avons maintenant à nous occuper, d’après les termes suivants du Symbole.

III. — LE PÈRE

  1. Deut., 6, 4.
  2. Exod., 20, 3. 28.
  3. Isa., 44, 6.
  4. Eph., 4, 5.