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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/89

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l’âme, selon cette parole du Prince des Apôtres:[1] Humiliez-vous sous la main puissante de Dieu. De plus, elle nous apprend à ne pas trembler[2] là où il n’existe aucun sujet d’effroi, et à ne craindre que Dieu seul[3], qui nous tient en son pouvoir, nous et tous nos biens.[4] Et notre Sauveur Lui-même n’a-t-il pas dit:[5] Je vous montrerai qui vous devez craindre: craignez celui qui après avoir tué le corps peut vous précipiter dans l’enfer. Enfin cette même Foi nous sert à nous rappeler et à célébrer avec reconnaissance les immenses bienfaits de Dieu envers nous. Car il pourrait croire à la toute-Puissance de Dieu, et en même temps être assez ingrat pour ne pas s’écrier souvent:[6] Le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses.

Au surplus, si, dans cet article, nous appelons le Père « tout Puissant », personne ne doit s’imaginer — car ce serait une erreur — que nous lui attribuons ce nom, à Lui-seul, et que nous refusons de le donner également au Fils et au Saint-Esprit. Car de même que nous disons que le Père est Dieu, que le Fils est Dieu, que le Saint-Esprit est Dieu, sans dire pour cela qu’il y a trois Dieux, mais en confessant réellement un seul Dieu ; de même lorsque nous affirmons que le Père est tout Puissant, que le Fils est tout Puissant, que le Saint Esprit est tout Puissant, nous ne reconnaissons pas trois tout puissants, mais un seul. Et nous attribuons cette qualité au Père pour cette raison particulière qu’Il est la source de tout ce qui existe ; comme nous disons du Fils qu’il est la Sagesse, parce qu’Il est le Verbe éternel du Père, et du Saint-Esprit, qu’il possède la bonté, parce qu’Il est l’amour du Père

  1. Pet., 5, 6.
  2. Psal. 52, 6.
  3. Psal. 32, 8.
  4. Sap., 7, 16.
  5. Luc, 12, 5.
  6. Luc, 1, 49.