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Page:Catalogue raisonné du Musée d’Archéologie et de Céramique.djvu/101

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E. Objets de parure et d’ornement.

359 à 362.— Moulages en plâtre de deux Torques et de deux Bracelets gaulois en or massif.

M. de Fréminville, dans ses Ant. des Côtes-du-Nord, p. 308, a rendu compte de la découverte, une des plus intéressantes qui aient été faites en Bretagne, dn trésor gaulois dont il ne reste plus que ce moulage pour en donner une idée. Le 21 mars 1832, au village du Hinguet, commune du Vieux-Bourg, près Quintin, un paysan de la localité, nommé Lebail, découvrit en labourant son champ un amas caché de ces riches bijoux. Sous un de ces énormes blocs de pierre, simplement posés sur le sol et qu’on regarde comme étant de vrais monuments celtiques, il trouva, à peine enfoncés dans la terre, neuf torques, colliers ou bracelets en or massif, de forme cylindrique, ouverts en arrière, revêtus de quelques ornements présentant en général une spirale, des dentelures ou des zigzags opposés en sens inverse. Le travail en était grossier et paraissait comme fait & la lime. Ces colliers n’étaient pas tous d’une même dimension, ni d’un même poids. Le plus grand pesait 6 marcs, 2 onces, 1 gros ; le second, après celui-là, était du poids de 5 marcs, 5 onces ; les autres pesaient généralement 2 & 3 marcs. Les neuf pièces ensemble pesaient 32 marcs, 6 onces, 36 grains d’or pur. Le paysan porta sa magnifique trouvaille à Rennes où elle lut achetée par M. Bobard, horloger, au prix de 40,000 fr. U les fit oflrir au gouvernement pour enrichir un de nos Musées nationaux, moyennant le paiement de leur valeur intrinsèque. U parait que l’état des crédits alloués ne pnt en permettre l’acquisition, de sorte qu’il fut obligé de les porter à la Monnaie où ils disparurent dans le creuset du fondeur pour être convertis en espèces. Une tradition de cette trouvaille est racontée par M. Parenteau dans le Cat. de l’Exp. des beaux-arts de Nantes de 1872, p. 40. Mais avant de les voir périr ainsi, M. Bohard avait pris soin de les faire mouler en plâtre et lithographier. C’est d’après une de ces lithographies que M. de Fréminville, à une échelle très-réduite, a donné pl. XII, fig. 15, 16 et 17, trois de ces torques. Le Musée de Rennes n’a pu se procurer la rarissime lithographie originale, mais le moulage de deux de ces torques et de deux de ces bracelets étant passé des mains de M. Léofanti père qui les avait exécutés, dans celles de M. Moët de la Forte-Maison, ces précieux moulages, seul reste de cette splendide découverte, sont venus avec la collection de ce savant, acquise par la Ville de ses héritiers, enrichir son Musée d’archéologie. Afin de donner, toutefois, une plus fidèle image encore de ■tu».

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