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Page:Catalogue raisonné du Musée d’Archéologie et de Céramique.djvu/387

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Rapporté par M. Aug. Pointeau, et faisant partie de la succession par lui léguée aux hospices de la ville de Rennes.


II. Inde[1].

A. Statuaire.

1420. — Statue d’un travail très-soigné représentant le dieu Vichnou debout. Il est coiffé d’une espèce de mitre très-haute ornée de cercles de perles et de pierreries. Le cou, les bras, le sein, le corps et les jambes sont garnis de colliers et de bracelets. Une de ses mains est appuyée sur la hanche, dans l’autre il tient un globe. Deux autres bras adventices, levés en l’air, tiennent chacun une fleur de lotus. Il préside à la conservation de toutes choses et à la dispensation des honneurs et des richesses.

Cette statue était adorée à Mahé, et lors de la prise de ce fort par les Français, en 1725, elle tomba en leur pouvoir. Elle fut de là apportée à H. le président de Robien, qui l’a décrite dans son Cat. ms., p. 75 On n’en peut fixer avec certitude le degré d’antiquité.

Bernard-François Mahé de la Bourdonnais, né à Saint-Malo le t6 février 1699, capitaine au service de la Compagnie des Indes, s’étant emparé en 1725 de Manara, sur la cèle de Malabar, ce point reçut le nom de l’officier breton Mahé, qui l’avait conquis. Il retourna à Saint-Malo en 1733 et s’y maria. C’est probablement de lui que M. de Robien, qui était président depuis 1724, reçut cette part de butin. Mahé de la Bourdonnais fut nommé en 1735 gouverneur des lies de France et de Bourbon. On connaît ses démêlés avec Dupleix, gouverneur de Pondichéry, et sa captivité à Iq Bastille. Il mourut le 7 novembre 1753, peu de temps après sa sortie de cette prison d’État.

Lave noire. — H. 0m95.

B. Peinture.

1421. — Panthéon indien. — Album de papier de coton

  1. Les objets indiens du Musée, dont on va lire la description, proviennent de la collection formée par M. de Robien, président au Parlement de Bretagne.