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Page:Catalogue raisonné du Musée d’Archéologie et de Céramique.djvu/388

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contenant entre ses feuillets une série de 33 grandes miniatures exécutées or, argent et couleurs, avec le plus grand soin, où sont représentées, avec leurs attributs symboliques, les divinités adorées dans l’Hindoustan, et qui forment l’ensemble du culte des Hindous.

Ce curieux et intéressant recueil faisait partie de la collection du président de Robien. Suivant une note de son Catalogue, p. 74, il lui est venu du Bengale ; et plus loin, p. 76, il dit qu’il a été peint à Patna. C’est une grande ville indo-anglaise, chef-lieu de la province et du gouvernement du Bahar, sur le Gange, à 50 lieues de Bénarès, et qu’il ne faut pas confondre avec Patna, capitale du Rotempour. La France y possède une loge. Ce nom était donné, sous le régime de la Compagnie des Indes, à des factoreries ou établissements isolés comprenant une maison avec un terrain adjacent, et où la France avait le droit de faire flotter son pavillon et de former des comptoirs. Elle y exerçait différents droits de souveraineté et de juridiction ; mais cette loge n’est plus occupée aujourd’hui.

La religion de l’Inde plonge dans l’antiquité la plus reculée. Celles des Egyptiens et des Grecs y ont puisé leurs principes fondamentaux. Les analogies de théogonie et de langage se présentent à chaque pas, et en lisant les légendes de la mythologie brahmanique, on n’aura qu’à se reporter aux mythes de l’Egypte, et de la Grèce pour y retrouver l’empreinte des doctrines de l’Orient.

On va décrire successivement les différents tableaux du Panthéon indien et les représentations allégoriques qui retracent le culte des divinités indiennes et leurs manifestations diverses ; l’on va essayer d’en expliquer les symboles et de faire ainsi connaître la religion de l’Inde, ses formes extérieures, et le sens caché qu’elles recèlent.