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Page:Catalogue raisonné du Musée d’Archéologie et de Céramique.djvu/422

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Quant aux lignes qu’on peut y lire, elles sont-en tamoul. C’est une écriture usitée au Sud de l’Hindoustan, et principalement dans notre établissement français de Pondichéry, dont le nom a pour racines deux mots de la langue tamoule, pondou, nouveau, et céry, pays. Ce caractère sert à l’impression d’une foule d’ouvrages et de feuilles périodiques ; il sert aussi à reproduire des textes sanscrits et des textes tamouls. La langue tamoule a une grande importance philologique, parce que la plupart des. anciens ouvrages de littérature, de religion et de philosophie hindous, souvent inintelligibles en sanscrit, deviennent suffisamment clairs quand on les lit avec le secours des traductions tamoules. (V. May. pitt., t. XXVII, p. 55.)

1469. — Cric, poignard des indigènes de la Malaisie et des îles de la Sonde lame droite, poignée et fourreau en bois.

« La lame est toujours recouverte d’une graisse dans laquelle on suppose qu’ils ont fait bouillir du bois vert de mancenillier. Les atteintes de ce poison sont sûres, jamais on n’en échappe ; il faut mourir quand on est blessé. Ils portent celte arme dans une gaine de bois, dans laquelle la lame est à l’aise pour éviter toute friction et préserver le poison dont elle est enduite. Le temps qui détruit tout semble au contraire le conserver ; au moins est-il certain que plus il vieillit, plus il est actif. » ( Voyage dans l’Inde par le major Taylor, traduit par de Grandpré, t. I, p. 73 à la note.)

11 y a là sans doute de l’exagération. Au surplus, ce ne peut être du mancenillier (hippomanes mancinella, Lin.) qu’il doit s’agir, car cet arbre, propre aux Antilles, ne se trouve point en Asie. On a probablement voulu parler de Yantiaris toxicarium, Lesch., dont les Javanais et les habitants de Bornéo tirent l’wpas antiar, qu’ils emploient pour empoisonner leurs flèches. (Dupuis, Botanique, II, 48.)

Long., poignée comprise, 0m49.

1470. — Coupe de corne de rhinocéros en forme de corolle, dont les faces extérieures sont .sculptées avec art. On y voit des fleurs et des pétales festonnés avec de petites tiges en relief.

11 n’est pas d’histoires extraordinaires que les Arabes et les Orientaux n’aient débitées sur cette espèce de corne ; elles avaient pénétré chez les Occidentaux, et tant dans l’antiquité que dans le Moyen âge on leur attri-