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Page:Catalogue raisonné du Musée d’Archéologie et de Céramique.djvu/423

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huait toutes sortes de propriétés merveilleuses, telles que celles de déceler instantanément le poison. Voyez sur toutes ces fables Valmont-Bomare, Die t. d’hitt. nat., XII, v» Rhin. 11 n’est pas étonnant, dès lors, qu’on les prisât plus que des coupes d’or. Le Mag. pitt., 1863, p. ii, a donné la figure d’une corne semblable sculptée au Thibet et vendue par un marchand javanais. Elles étaient aussi fort recherchées en Chine, Les PP. Grueber et d’Orville, dans leur Voyage en Chine, publié en 1672, disent, p. il, que les plus grands seigneurs chinois se servent de vases faits de corne de rhinocéros, ornés de figures et de bas-reliefs. Tout le monde ne pouvant s’en procurer, on en a fait des imitations en porcelaine. M. Jacquemart, dans ses Merv. de la cér., ire partie, t. I, p. 96, a publié la gravure d’une ancienne coupe de porcelaine de la famille verte, destinée aux libations pour les sacrifices, et qui est une copie d’une de ces coupes en corne de rhinocéros. Voyez aussi la traduction de Marryat, II, p. 57, fig. 303.

H. 0m0G. Long. 0ml(). Larg. 0m07.


III. Chine<ref>Les objets chinois du Musée proviennent, ainsi que ceux de l’Inde, de la collection de M. de Robien, président au Parlement de Bretagne.<ref>.

A. Peinture.

1471. — Album de vingt-six aquarelles peintes avec beaucoup de soin et d’exactitude et d’une grande fraîcheur de coloris, présentant tous les détails de la fabrication de la porcelaine à King-té-Tchiu, depuis l’extraction de la terre jusqu’à la mise en vente du produit manufacturé.

La fabrication de la porcelaine remonte en Chine s une antiquité fort reculée. Si quelques rares échantillons en étaient venus en Europe pendant le Moyen âge, on n’avait pu les y apprécier qu’à titre de haute curiosité. Le Vénitien Marco-Polo, dans son voyage en Chine au XIIIe siècle, l’avait d’abord fait connaître ; mais c’est seulement au commencement du XVI® siècle que, par l’intermédiaire des Portugais, cette belle poterie devint l’objet d’un commerce régulier. Le nom de porcellana qu’ils lui donnaient, venait de la ressemblance de son aspect avec les coquillages