du genre cyprcea, qui ont conservé leur nom ancien de porcelaine, sons lequel i s étaient et sont encore vulgairement connus. La céramique à laquelle nous donnons toujours le nom de porcelaine, s’appelle eommnneinent à la Chine Tsé-ki. Les Hollandais se mirent bientôt à la téte de cette importation, qui acquit d’aulant plus de développement que les Européens continuèrent de rester tributaires de l’Orient jnsqu’à ce qu’au XV1I1» siècle, en Allemagne d’abord, en France ensuite, on parvint à fabriquer de la porcelaine dure.
Les ambassadeurs hollandais Pierre de Coyer et Jacob de Keyser, dans la relation de leur mission publiée à Leyde en 1665, fournirent d’abord quelques renseignements techniques, mais fort incomplets et cela se conçoit, car ils ne purent rien obtenir des Chinois sur la nature de la p&te et les procédés de la fabrication. « Op tirerait plutôt, disent ils, de l’hnile d’une enclume que le moindre secret de leur bouche, de sorte que celui-là passerait pour un des plus grands criminels auprès d’eux, qui révélerait cet art à un autre qu’à sa postérité, » Aussi n’est-il sorte de contes qu’ils n’aient débité à la crédulité des étrangers. La Desc. géogr. de l’emp. de la Chine, du P. Martin-Martini, publiée en 1666, donna pourtant quelques notions sur les manufactures chinoises et leur mode de fabriquer. Mais ce fut le P. d’Entrecolles, missionnaire français, qui, dans deux lettres des l*1- septembre 1712 et 21 janvier 1722 insérées dans la collection des lettres édif. et cur. écrites des miss étrangères (nouv. éd., t. XVIII, p. 224 à 296 ; t. XIX, p. 173 à 203), put procurer les connaissances les plus précises. 11 ne faut pas oublier l’abbé Raynal, dans son Hist. du cornm. des Eur. dans les deux Indes, t. III, p 194 à 213. Chez nos contemporains, M. Stanislas Julien, dans son Hist. de la fabr. de la porc, chinoise ; M. Jules Hier, inspecteur des douanes, qui, dans un bon travail, publié en 1843 dans les Ann marit. et coloniales, a mis à profil ses observations personnelles sur les lieux ; M. Brongniart, le savant directeur de la manufacture de Sèvres, dans son Tr. des arts céramiques, t. 11, publié à Paris en 1856, ainsi que M. Bazin, daus la Chine moderne, coll. de Y Univers, p. 628 ; enfin, Me» travaux plus récents de MM. Jacquemart et Salvétat, ont indiqué avec détail les moyens et les procédés usités en Chine par les manufactures de porcelaine, et l’on ne peut que renvoyer à leurs ouvrages. Toutefois, pour l’intelligence des tableaux qu’on va se mettre sous les yeux, il est utile d’indiquer les bases de la composition céramique employée.
La porcelaine chinoise ou tsé-ki est formée : 1° d’une pierre blanche ou pé-tun qui se tire de deux montagnes dans le district de Ki-muen, et dont on pétrit des pé-tun-tsè ou briques de pâte blanche ; c’est une roche