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Page:Catalogue raisonné du Musée d’Archéologie et de Céramique.djvu/449

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de la Chine, t. IV, p. 146, l’indique sous le nom chinois de tchiene-ki ; dans Buffon el dans le Dict. class. d’hist. nat., t. IV, p. 24, on l’appelle chin-tchien-ki. Pour les ornithologistes modernes, c’est un polyplectron, Temm. ou diplectron, Vieill. — La dissemblance complète qui existe dans toute cette famille entre le mâle et la femelle a occasionné l’erreur de quelques naturalistes, qui ont fait deux espèces différentes de l’éperonnier mâle, pavo bicalcaratus, et de sa femelle dont ils ont fait un autre mâle sous le nom de pavo thibetanus, Linné, 1, p. 731 ; Mauduyt, Enc. méth., Omith., I, p. 589, pl. 83, fig. 3. Ce double emploi est signalé par Lesson dans son Man. d’om., U, p. 177, et il faut le rectifier ; mais on pourra facilement excuser cette confusion en jetant les yeux sur les peintures de cet album, où sont successivement représentés le mâle et la femelle, qui diffèrent complètement. — Un des oiseaux aux plus riches couleurs est le faisan doré, décrit par le P. Charlevoix, t. 1, ch. 23 ; par Buffon, t. II, p. 355, in-4« ; par Mauduyt, t. Il, p. 7, pl. 88 fig. 4 ; Dumont de Sainte-Croix, pl. 80, n° 2, etc. C’est.le phasianus pictus de Linné, t. 1, 743, ou tricolor, d’autres auteurs. Il s’eu trouve ici deux riches dessins de mâles variés. L’artiste n’a pas figuré la femelle, dont le plumage terne ferait, comme pour l’éperonnier, croire à une espèce différente, si sa naturalisation parmi nous ne donnait pas tous les jours la preuve du contraire. — Un autre faisan presqu’aussi remarquable, c’est celui qui est décrit sous le nom de faisan noir et blanc de la Chine, par Buffon, t. II, p 359, in-4o, et Mauduyt, t. II, p. 8, pl. 89, fig. 1 ; en chinois pè-hi en ; c’est le phasianus nycthemerus de Linné, 1.1, p. 243, ou bicolor d’autres auteurs, vulgairement faisan argenté. L’artiste chinois n’a non plus représenté que le mâle ; la femelle. comme dans les autres espèces, diffère du mâle par son extérieur gris et terne Auprès de ce bel oiseau est une branche fleurie chargée d’un fruit singulier, le cédrat Fo-cheou, c’est-à-dire Main-de-Fo, dont le sommet se divise et se,contourne comme des doigts crispés. Ce citron, peu connu en Europe, est, dit le P. d’Entrecolles . lettres cut. et èdif., t. XXI, p. 54, fort estimé à la Chine par sa beauté et par son odeur, qui est très-douce et qui dure longtemps. On le confit tout entier avec le sucre et c’est une excellente confiture. On le trouve gravé dans le Voyage de Cornélius Bruyn, publié à Amsterdam en 1718, t. II, p. 347, pl. n° 208, et dans l’Hist. nat. des orangers, de Risso, p. 192, pl. 95. C’est le cilrus limonum digitatum de ce dernier.—Parmi les variétés sans nombre des coqs qui peuplent les basses-cours, et dont le type est le phasianus gallus, Lin. (Buffon, t. 11, p. 63, in-4o, pl. 2 ; Mauduyt, Encycl. méth , t. I, p. 608, pl. 86, 87), il faut remarquer celle que l’artiste chinois a ici re-