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Page:Catalogue raisonné du Musée d’Archéologie et de Céramique.djvu/450

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présentée. De leur climat naturel, fuel qu’il soit, dit Buffon, ibid., p. 113, ces oiseaux se sont répandus facilement dans le vieux continent depuis la Chine jusqu’au Cap-Vert. Mais ce n’est pas seulement pour la table que dans ces contrées de l’Orient on élève ces volatiles. Le coq est aussi fier, aussi courageux, aussi guerrier dans cette extrémité de l’Asie qu’il l’est en Europe, et les Chinois les ont dressés à combattre les uns centre les autres (l’abbé Grosier, Desc. de la Chine, t III, p. 122). C’est au surplus bien ancien dans l’extrême Orient. Un voyageur musulman, Abonsid-el Hassan, dont on a eu déjà à citer le voyage aussi curieux qu’intéressant qu’il y fit l’an 559 de l’hégyre (1173 de J.-C ), traduit de l’arabe par l’abbé Renaudot dans ses Anciennes relations des Indes et de la Chine, s’exprime ainsi, p. 105 : « Dans l’île .de Serendib (Ceylan), le principal jeu des habitants est le combat des coqs, qui sont en ce pays-là fort gros avec des ergots plus grands que les coqs ne les ont d’ordinaire, et outre cela les Indiens les arment en y attachant des pointes de 1er eu forme de petits eandjiars. Ils parient sur ces sortes de combats de l’or, de l’argent, des terres, des vergers et plusieurs autres choses qui sont gagnées par le maître du coq qui a l’avantage. > Buffon dit, p. 72, que les combats de coqs sont la folie des Chinois ; mais si le vieil Abou-Hassan, sortant du tombeau, venait visiter l’Europe, ne retrouverait-il pas quelque part cette folie avec tous ses symptêmes, et n’y reconnaltrait-il pas tous ses caractères qui, malgré le temps et l’espace, seul toujours exactement les mêmes ? — Voici un autre oiseau, la caille de la Chine, en chinois nyan-chu, le coturnix ferrugineus de Linné, I, p. 761 ; décrit par Buffon, ibid., t II, p. 478 ; Mauduyt, ibid., t. II, p. 49, pl. 96, fig. 3.’ Ces petites cailles, dit Buffon, ont cela de commun avec celles de nos climats, qu’elles se battent à outrance les unes contre les autres, surtout les mêles ; il ajoute que les Chinois font à cette occasion des gageures considérables, chacun pariant pour son oiseau comme on fait en Angleterre pour les coqs. — On voit ensuite la perdrix’ perlée de la Chine, décrite par Buffon, ibH., t. II, p. 446 ; Mauduyt, ibid., t. 11, p. 316. Son nom vulgaire est dans Valmont-Bomare, Dict. dPhist. nul., t. X, p. 267 : les Chinois l’appellent tchè cou. C’est la perdix perlata de Linné, t. I, p. 758.

Dans l’ordre des Échassiers, on remarque un bel oiseau bleu ; c’est celui que nous connaissons sous le nom vulgaire de poule sultane, et qui est décrit dans Buffon, ibid, t. VIII, p. 194 ; Mauduyt, ibid., t. II, p. 396 ; c’est le fulica porphyrio de Linné, t. I, p. 699. D’après le D et. class. d’hist. nat., t. IV, p. 24, son nom chinois est chin-ka. — Une autre espèce est la poule sultane brune de la Chine, décrite par