Aller au contenu

Page:Catalogue raisonné du Musée d’Archéologie et de Céramique.djvu/456

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 446 —

Dans la réalité, Khouan-yn n’est autre que le principe passif de la trimourti indienne, c’est la nature féconde tenant à la main la chaîne des êtres créés, mais pour la population elle représente des idées plus matérielles. On en voit des statues colossales à l’entrée des couvents de Bonzes, et les femmes en font l’objet d’une vénération particulière, croyant qu’elle préside à la fécondité, qu’elle fait cesser la stérilité, et qu’elle protège spécialement leur sexe, surtout à l’heure de la grossesse et de l’enfantement. Le 1er janvier, 16e jour de la 11e lune, on célèbre sa fête solennelle ; le 1er avril, 19e jour de la 2e lune, c’est la fête de sa nativité ; le 27 juillet, 19e jour de la 6e lune, c’est la féte de son assomption (le P. Martin-Marlini, Descr. géogr. de l’emp. de la Chine, p 43 ; le P. Duhalde, t. II, p. 200 ; le P. d’Entrecolles, Lettre» édif., t. XVII, p. 280 ; le P. Hue, t. II, p. 216 et 236 ; William Milne, La vie réelle en Chine, traduite par Tasset, p. 113, 117 et 361 ; Mag. pitt., 1837, p. 192 ; Bazin, La Chine moderne, p. 649 ; Jacquemart, Les merv. de la céram., I, 70). — Voyez plus loin le no 1552.

Stéatite blanche. — Cat. du prés. de Robien. p. 80. — H., lotus compris, 0m14.

1498. — Statuette de Pou-taï, le dieu du contentement, accroupi, les jambes croisées.

C’est un des génies du panthéon bouddhique. Il est ainsi décrit par M. Jacquemart, Merv. de la cèr., I, p 67 : Le dieu-du contentement est d’apparence joviale, donnant l’idée des jouissances physiques el matérielles. C’est un être obèse, les yeux clos, la bouche ouverte par un rictus sènsuel, assis dans un débraillé qui semblerait annoncer l’ébriété. C’est celui que nos pères appelaient Poussah, masse engraissée par la bonne chère et l’insouciance.

Stéatite blanche. — liât, du prés. de Robien, p. 80. — II. 0ro10.

1499-1500. — Une paire de Sophas en marbre blanc, montés en bois d’ébénisterie et destinés à y placer les deux statuettes précédentes lorsqu’on leur offrait hommage.

Cat. du prés. de Robien, p. 80. — H. 0m14. L. 0m18.

1501. — Statuette de Cheou-lao, dieu de la longévité, autre génie du panthéon bouddhique.