rehauts de couleur crue qui ont disparu ; travail commun. — H. 0m021.
1561m1562. — Une paire de Potiches, décor doré sur fond blanc. (Les couvercles manquent.)
La forme des ornements, qui consistent en guirlandes soutenues par des chantournés, en corbeilles avec des lambrequins, et en cornes d’abondance entrelacées en sautoir, indique suffisamment des dessins français du commencement du XVllIe siècle. Il s’agit ici de vases exécutés en Cbine sur des modèles fournis par la Compagnie des Indes, pièces qu’on désigne ordinairement sous le nom de porcelaine de la Compagnie ou de porcelaine de commande.
H. 0m36.
D. Laques & Vernis.
1563. — Vernis de Chine prêt à employer. Telle est l’étiquette écrite sur un gros tronçon de bambou contenant du vernis à l’état solide.
Une lettre écrite de Fo-kien par le R. P. Laureati au baron, Zéa (Lettres cur. et èdif, t. XVIII, p. 296, contient, p. 310, des indications sur cette précieuse gomme-résine. Les ouvrages de vernis que nous estimons tant en Europe, dit ce missionnaire, sont ici très-communs et à un prix fort modique. Le vernis est un bitume ou une gomme qu’on tire de l’écorce d’un arbre qui ne crott qu’à la Chine et au Japon Les Hollandais ont eu vain tenté de transporter cette gomme en-Europe ; elle perd sa force au bout de six mois. Toutes les tables et les meubles des Chinois sont enduits de ce vernis, qui est à l’épreuve de l’eau la plus chaude.
Le P. Dubalde, 1.1, p. 17, et II, p. 173 ; l’abbé Grosier, t. II, p. 328, disent que les Chinois l’appellent tsi, et que c’est une gomme qui découle de certains arbres des provinces de Kiang-si, de Se-tchuen et de Kang-tcheou-fou, qui se nomment tsi-chou, ce qui signifie arbre à vernis ; c’est l’augier (augia sinensis). Le P. d’Incarville, dans un excellent mémoire composé sur le lieu même et inséré dans le t. III des Mémoires présentés à l’Académie, a fourni de bons renseignements. Consultez sur la laque et ses procédés d’extraction, de préparation et d’application, le P. Dubalde, dans l’abbé Grosier, t. VI, p. 443 ; Valmont-Bomare, Dict. d’hist. nat., v» Arbre à vernis et v° Laque ; Millin, Dict. des Beaux-Arts, v® Laque, t. II, p. 473. Voyez au surplus, pour la. technique du laquage, le Mag. pitt., t. XX, 1852, p. 402.