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leur origine d’Hercule, représenté avec la peau du lion sur les monuments mithriaques. Le soleil a son domicile au Lion céleste : l’astre a sous lui le Lion, et ce lion symbolique est à son tour destiné à figurer le soleil. Les Chaldéens donnent à Regulus, la belle étoile du Lion, le nom de Roi, et leur astrologie le caractérise par le titre de chef des cieux. Dans les lettres mal formées qui sont au revers, je ne puis voir que le nom d’Iaô répété et écrit d’une manière confuse en lettres grecques (V. n° 57). Gamillo Leonardo, dans son Spéculum lapidum (lib. III, cap. 14, p. 156), cite Radjel dans son livre des Ailes, où l’on trouve les traditions de l’Art parfait et sans le secours duquel personne ne peut être passé mattre dans la science de la magie ; car dans la première aile de son œuvre il expose ces images et dit les nombreuses vertus qu’on y trouve lorsqu’elles sont gravées sur des pierres convenables et qu’on les porte avec grand respect. Si l’image d’un lion bien formé est gravée sur un grenat, elle aura pour vertu de procurer et de conserver les honneurs, de guérir de toutes les maladies celui qui la porte, et de le garder enfin de tout malheur en voyage. Plus loin, Leonardo (cap. XV, p. 162) cite Chaël, l’un des plus anciens docteurs des fils d’Israël, qui a fait un livre pour que la vertu de ces images passe à la postérité : Si la figure d’un lion, dit ce rabbin, est gravée sur une piepre précieuse quelconque, tu n’as qu’à en toucher les gens qui sont en discorde ; sur-le-champ ils s’aimeront et la concorde reviendra ; mais il faut la sertir dans de l’argent. Lapis lazuli. — H. 0m014. L. 0m011.

79. — Le Dieu-Soleil dans un bige, le fouet à la main, excitant les chevaux de son char céleste. En exergue :. ÜP. Au revers : 0m6N. Les lettres sont gravées dans leur sens naturel et non pour servir de cachet.

On voit le même char du soleil sur des pierres astrifères avec le symbole isiaque, un astre dans un croissant : Montfaucon, Ant. expi., II, p. 358, pl. 144, n® 2 ; p. 360, pl. 145 ; p. 368, pl. 162, n® 3. — Passeri, Thes. yemm. astrif., I, pl. 43, 44, 45. — Matter, Hist. du ynost., atlas, p. 28, pl. I. F, fig. 5. — Ghabouillet, Cat. du cab. imp., n® 1480. Le nom copte du dieu Horus, qui se trouve sous le char du soleil, indique suffisamment l’analogie que le graveur entendait établir entre cette divinité égyptienne et l’Apollon de la mythologie. Quant au mot qui se trouve gravé au revers de ce jaspe, je ne saurais l’expliquer.

Jaspe vert. — H. 0m012. L. 0m013.