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Page:Catalogue raisonné du Musée d’Archéologie et de Céramique.djvu/75

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voir une réalité, et n’est-il pas plus naturel d’y reconnaître le dieu Bacchus lui-même triomphant à son retour de la conquête des Indes, et instituant les DyOnisiaques ou Bacchanales ? Le vase de Rennes, plus complet dans ses représentations, peut le suggérer ainsi. Dionysos est sur son char de triomphe ; pendant.l’expédition des Indes, qui avait duré trois ans, il avait laissé croître toute sa barbe, suivant l’usage du pays ; c’est une bacchante qui prés de lui agite l’instrument sonore. Devant le char, et ouvrant le cortège, est une personne de plus que sur le vase de Lamberg. C’est un des compagnons du dieu, un satyre noir à longue queue, et les cheveux ceints d’une bandelette rouge.

De l’autre cété du vase de Rennes est la continuation et le complément de la fête. Dionysos est assis, ses cheveux noirs sont ceints d’une bandelette rouge, il est couvert d’une chlamyde blanche, par-dessus laquelle il a jeté un pallium noir rehaussé de rouge. Devant et derrière lui dansent deux Ménades aux chairs blanches, aux cheveux noirs ceints d’une bandelette rouge, vêtues d’une chlamyde noire rehaussée de rouge et jouant des crotales. M. de Laborde, qui donne, 1.11, pl. V, n® 4, un vase où est peint une scène à peu près semblable, ne différant que parce que le personnage barbu est debout et que devant lui ne s’agite qu’une danseuse, y voit, p. 76, une bacchanale et le grand-prêtre de Bacchus avec les femmes qui l’assistent dans les cérémonies bachiques. Mais n’est-il pas plus A propos d’y voir, comme plus haut, le dieu lui-même ? Après le triomphe vient l’orgie sacrée. M. de Laborde a bien feconnu Bacchus dans le même personnage assis entre deux satyres qui se livrent à la danse (I, p. 90, pl. 89). Y aurait-il plus lieu de le méconnaître ici ? Cette pièce intéressante, brisée lors de sa découverte en une multitude de morceaux, a été fort habilement restaurée en Italie. H. 0m2i>. L. à l’orifice 0m13 1/2.

128. — Cylix. Les Grecs donnaient à ce genre de vases le nom de KûXiÇ, en latin Calix. Ce sont des coupes ayant plus ou moins la forme d’un sein et destinées à boire le vin à longs traits. Elles sont ornées de deux anses que le potier plaçait lorsque le vase, muni de son pied, avait été terminé sur le tour. Sur celle-ci, des feuillages, des cercles et des palmettes en noir circulent sur un fond rouge. L’intérieur est noir avec un oculus rouge au milieu. — H. 0m18. L. 0m14.